L'institut de santé et développement n'est pas né "ex abrupto" d'une décision soudaine et occasionnelle d'une réflexion arbitraire.
Il résulte en effet d'une réactivation et d'une transformation, en fait d'une résurrection, de l'institut de santé publique crée en 1967. Il traduit donc une volonté soutenue de l'état Sénégalais de se doter d'un organisme de formation en santé opérationnel.


L'origine de l'institut de santé publique remontait à une demande de l'O.M.S. de créer une école de santé publique au Sénégal. Il fût créé le 15 novembre 1967 par décret N°67.12.32 et le décret conjoint N°67 12 33 instituait un diplôme de santé publique et en donnait le programme.

L'enseignement s'échelonnait sur quinze semaines, et de ce fait il restait évidemment théorique. Il s'adressait aux étudiants en médecine en fin d'étude, aux docteurs en médecine, aux pharmaciens et aux techniciens de santé publique.
Il était prévu que le budget serait constitué par des subventions accordées par l'Université et par des subventions d'organismes internationaux. Les bourses 'études devaient être accordées par l'O.M.S.

Mais l'O.M.S. refusa d'octroyer des bourses estimant que l'enseignement n'était pas assez étoffé et que l'institut ne disposait pas de moyens de fonctionnement élémentaires, que ce soit de locaux, de zone d'application ou de personnel… il fut donc mis en sommeil.
C'est le 27 décembre 1982, que le Doyen Iba DIOP-MAR de la Faculté de Médecine et de Pharmacie, chargeait les professeurs Ibrahima WONE et Hervé De LAUTURE, responsables du service de médecine préventive et de santé publique, de mettre sur pied un certificat d'Etudes Spéciales (CES) de santé Publique, dans le cadre de l'institut de santé publique.
A la même époque, le 6 janvier 1983, le ministre de la santé publique, son excellence Mamadou DIOP, réunissait les représentants de l'O.M.S. à Dakar, ceux du service de Médecine préventive de la Faculté de Médecine et de son Ministère, en particulier les responsables du projet Santé Rurale-Banque Mondiale, pour mettre sur pied une formation en Santé Publique, qui corresponde aux objectifs des centres Nationaux de Développement Saniatire (CNDS), tels qu'exprimés dans un document qui avait été élaboré lors d'un atelier tenu à Dakar, de 26 au 28 avril et d'y ajouter des formations de recyclage.

Le Ministre demanda que soient étudiés :

Dans un premier temps
La création du CES de santé publique
Le recyclage ou la formation continue des diverses catégories de personnel de santé dans des domaines particulièrement demandeurs : Santé Familiale, Santé Communautaire, Maintenance technique du matériel de santé de bases etc.…

Dans un deuxième temps :
La création d'un diplôme de santé communautaire, du type "master"
La création d'une maîtrise en santé avec 4 points
Soins infirmiers
Gestion des services de santé
Santé communautaire
Génie sanitaire